La singularité artistique
Répétition et singularité
L’ART ET
LE TEMPS
On sait comment se
répartit à peu près le goût ordinaire : d’un côté, le film comme objet de
plaisir éphémère, oublié sitôt consommé ; son seul attrait est d’être récent. De l’autre côté, le culte
archéologique du passé, où la désuétude
est le critère principal. Chère vieille chose contre film jetable : tel
est l’état de l’opinion auquel on doit se soustraire, si l’on veut sortir du
cycle de la consommation et de l’exhumation (de ce qui fut jadis consommé).
Si le cinéma est un art, ses œuvres échappent au temps : elles sont éternelles. Ceci ne peut se penser qu’à condition de se défaire entièrement de l’idée que le cinéma serait un reflet -et en particulier un reflet de son temps. Dans un film, l’art ne consiste pas à refléter, mais à extraire et à construire. Certes, par ailleurs, le cinéma comme technique d’enregistrement constitue une prodigieuse source de documentation, entre autres sur son temps. Mais, même quand cet aspect ne lui est pas indifférent, l’art est toujours au-delà du document [1], la pensée au-delà de l’information.
Cela ne signifie évidemment pas que l’art ne pense pas son temps. C’est au contraire en le pensant, et ce faisant, en l’arrachant à lui-même, qu’il produit de l’éternel : qu’il produit ce qui du temps, en vérité, restera.
C’est pourquoi il est absurde de dire d’un film qu’il est démodé, qu’il a mal vieilli, ou même qu’il est vieux [2] -à moins qu’on ne désigne par là qu’il échappe à la catégorie d’œuvre d’art. L’art est au contraire ce qui échappe aux effets de mode et de goût. Il est même avéré qu’un film moderne est tout à fait l’opposé d’un film à la mode. Il n’y a pas plus de vieux films que de vieille pensée.
Si le cinéma est un art, ses œuvres échappent au temps : elles sont éternelles. Ceci ne peut se penser qu’à condition de se défaire entièrement de l’idée que le cinéma serait un reflet -et en particulier un reflet de son temps. Dans un film, l’art ne consiste pas à refléter, mais à extraire et à construire. Certes, par ailleurs, le cinéma comme technique d’enregistrement constitue une prodigieuse source de documentation, entre autres sur son temps. Mais, même quand cet aspect ne lui est pas indifférent, l’art est toujours au-delà du document [1], la pensée au-delà de l’information.
Cela ne signifie évidemment pas que l’art ne pense pas son temps. C’est au contraire en le pensant, et ce faisant, en l’arrachant à lui-même, qu’il produit de l’éternel : qu’il produit ce qui du temps, en vérité, restera.
C’est pourquoi il est absurde de dire d’un film qu’il est démodé, qu’il a mal vieilli, ou même qu’il est vieux [2] -à moins qu’on ne désigne par là qu’il échappe à la catégorie d’œuvre d’art. L’art est au contraire ce qui échappe aux effets de mode et de goût. Il est même avéré qu’un film moderne est tout à fait l’opposé d’un film à la mode. Il n’y a pas plus de vieux films que de vieille pensée.
http://www.artcinema.org/spip.php?article59
Explications:
Si le jeu vidéo créé aujourd'hui pouvait avoir le même impact
sur son public dans 10 ans, nous serions dans une toute autre réalité. En
effet, la majorité des jeux vidéos d'aujourd'hui sont éphémères. 7 heures
intensifs, et ensuite c'est tout.
Avec mon art, j'aimerais offrir une expérience intemporelle.
Aller au-delà de la technique et du budget, et mettre l'emphase sur l'essence
de ce qui fait du jeu une œuvre d'art.
L’image, La représentation en art
Définition:
La représentation désigne
étymologiquement l'« Action de replacer devant les yeux de
quelqu'un »1.
La représentation apparaît d'abord comme une présentification : il s'agit
de rendre quelque chose d'absent présent (penser à une table fait apparaître en
esprit une table ; à condition d'avoir déjà vu une table). La fonction de
vicariance tend à faire de la représentation le substitut habituel de la chose
représentée. Cette notion d'origine latine garde tout son sens étymologique
mais revêt des acceptions sensiblement distinctes suivant le contexte dans
lequel elle est utilisée.
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" ...notions qui
s'entrecroisent dans le paradoxe de la fiction : comment et pourquoi
pouvons-nous être émus par ce que nous savons ne pas exister, le destin
tragique d'Anna Karénine, par exemple ? "
Esthétique contemporaine. Art, représentation et
fiction,
textes réunis par Jean-Pierre Cometti, Jacques Morizot et Roger Pouivet, coll. « Textes
clés », Vrin, 2005
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What Is Representational Art?
By Shelley Esaak
Representational art is thriving. In my opinion (and it is just that: an
opinion), representational art is far more "viewer-friendly"
to the vast majority of people than is abstract or conceptual art. We
(absolutely including myself) have a higher degree of comfort with art when
something recognizable catches the eye and registers. Perhaps this has never
happened to you, but I have, personally, been made to feel stupid at an opening
or exhibition, by asking "ignorant" questions or not
"getting" the point in an abstract piece. (Presumably, I was the only
person in the gallery who was not able to read the artist's mind.)
This is
not to say that abstract art isn't a thing of beauty. Most of it stands alone,
appreciable on the basis of light, color and design. The problem is that we
humans are compelled to understand things and use words in an attempt to
do so. Too many words - and often too big and too obscure, to boot. All of
those words cloud an experience that is seen and felt on an individual basis.
Explications:
Le simple
fait qu'une personne puisse s'attacher à une chose, et savoir pertinemment que
cette chose n'existe pas et n'a aucunes chances d'exister, me fascine.
Je créer du
vide, et j'aimerais être capable de donner à ce vide une puissance, une vie.
L'art, la technique
«L'artisan a pour but de produire des objets d'usage : c'est
l'usage qu'on va faire de l'objet qui détermine ses caractéristiques et donc la
façon dont on va le fabriquer. L'artiste, quant à lui, ne vise pas l'utile,
mais le beau. Si l'habileté technique est la limite supérieure de l'art de
l'artisan, elle est donc la limite inférieure des beaux-arts : alors qu'on
attend d'un objet courant qu'il soit bien conçu et réalisé de façon à en rendre
aisé l'usage, on n'attend pas simplement d'un tableau qu'il soit bien peint,
mais qu'il éveille en nous le sentiment du beau. Telle est la thèse de
Hegel : alors que les objets techniques sont tous au service de la survie,
c'est-à-dire en dernière analyse des besoins du corps, seul l'art a une fin
purement spirituelle. Il ne faut donc pas dire que les œuvres d'art « ne
servent à rien » ; certes, elles n'ont aucune utilité pour la survie,
mais leur finalité est plus élevée : elles attestent que l'existence
humaine ne se réduit à la vie biologique, parce que l'homme a également des
besoins purement spirituels. Dans le tableau en effet, ce n'est pas la nature
que je contemple, mais l'esprit humain : l'art est le moyen par lequel la
conscience devient conscience de soi, c'est-à-dire la façon par laquelle
l'esprit s'approprie la nature et l'humanise. C'est donc parce que nous nous y
contemplons nous-mêmes que l'art nous intéresse.»
http://www.assistancescolaire.com/eleve/TSTG/philosophie/reviser-le-cours/l-art-et-la-technique-tt_phi_02
Il
n'est pas rare de voir un œuvre 3d super bien réalisée, mais vide... Mon point
de vue sur cette question est que je désire avant tout créer du beau,
m'exprimer par mon art. Et pas seulement créer quelque chose de techniquement
parfait, mais vide de tout sens et profondeur.
L'art commercial versus l'art
cotemporain
La différence entre l'artiste et l'artisan tiendrait à ce
que l'artiste viserait d'abord à l'utile tendis que l'artiste aurait pour unique
souci de produire ou de créer un objet « beau », même s'il n'a pas grande
utilité. Cela revient à opposer deux attitudes : ne considérer les objets que
sous un angle utilitaire ou n'en retenir que la belle apparence.
http://www.academon.fr/Dissertation-L%27artiste-et-l%27artisan/168
« Hegel, dans son ouvrage « Esthétique », reconnaît six
« arts » selon un certain ordre : architecture, sculpture, peinture, musique,
danse et poésie.
A cette liste s’ajoutent aujourd’hui des formes nouvelles
d’expression : cinéma (septième art), télévision (huitième), bande dessinée
(neuvième), jeu interactif numérique (dixième). »
« Puisque nous avons placé notre propos dans le
contexte festif de la fin de l’année (et des échanges de cadeaux !), nous
l’élargirons au cas de l’artisanat d’art tel qu’on le trouve en joaillerie,
bijouterie, chez les parfumeurs etc., autant de domaines propices à la création
artistique prenant forme de produits « contemporains », destinés à un marché…
mais autant d’objets à la fois supports d’émotion et sans vocation spéculative
révélée. Des activités dont le succès, le développement sont liés aux qualités
artistiques des créateurs, aux valeurs ajoutées de tous les intervenants de la
filière. Au bout du compte, des activités économiques « ordinaires » s’appuyant
sur l’art mais avec les difficultés ordinaires qu’ont aujourd’hui l’artisanat,
les start-up, tous les « petits »… à creuser leur sillon, à tenir , face à
d’anciens « petits » que le temps a peu à peu transformés en
mastodontes… »
http://www.cfo-news.com/L-art-contemporain-emotion-ou-speculation_a16844.html
Explications
Le jeu vidéo est un art, c'est écrit. Mais à quel prix? Le
but premier est bien sûr de vendre, il est donc un art commercial en soit.
Plusieurs choix stratégiques sont donc fais, et même sacrifiés dans le seul but
de vendre, et toujours vendre plus. Je comprends la nature du marché, mais je
crois que le jeu vidéo peu se rendre beaucoup plus loin. Tout est basé sur la
technologie, et la technique. Je crois que si un artiste maitrise sa technique,
et sans la réinventer, apprend à l'exploiter complètement, il peut s'arrêter
pour de bon, et créer. Je me risque à comparer le jeu vidéo à la musique
classique: Les compositeurs connaissent le violon. Ils savent l'exploiter à sa
capacité maximale, sans toujours vouloir y ajouter une corde. Ils ne se
laissent donc pas déconcentrés par le comment, mais se penchent sur l'essence
de la musique.
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